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Dispositifs d’automesure de la coagulation
L’autorisation de commercialisation en France des appareils d’automesure d’INR est possible depuis l’arrêté paru au Journal Officiel du 24 Juin 2008. La France suit ainsi des pays comme la Belgique, l’Italie ou l’Allemagne où ses appareils sont largement utilisés et facilement disponibles depuis plusieurs années.
Coaguchek XS
Commercialisé par Roche Diagnostic cet appareil fonctionne comme les lecteurs de glycémie : il comprend un lecteur disposant d’un écran où s’affiche le résultat après dépôt d’une goutte de sang sur une bandelette réactive.Comment cela marche ? Poser l’appareil sur une table ; piquer le côté d’un doigt, en 15 secondes maximum déposer la goutte de sang sur la bandelette. Le résultat s’affiche sur l’écran dans la minute.L’appareil pèse 127 gr. mesure 138 X 78 X 28 mm. Le prix TTC du lecteur CoaguChek XS est de 800 € TTC environ ( le coffret de 24 bandelettes est à 120 € TTC), (prix Janvier 2013).
La Haute Autorité de Santé a donné un avis favorable pour la prise en charge des patients porteurs de valves mécaniques (8 mars 2016).
Pour voir l’article, cliquez ici.
INRatio
Commercialisé par la Société ALERE cet appareil comprend un lecteur disposant d’un écran où s’affiche le résultat après dépôt d’une goutte de sang sur une bandelette réactive.
Il est vendu en pharmacie au prix de 800 euros TTC environ . Lire la plaquette de présentation (en anglais) cliquez ici
Documents
Avis de la Commission d’évaluation des produits et prestations sur le Coaguchek XS (Haute autorité de santé. 18 avril 2007). Pour lire le document cliquez ici.
Avis similaire pour le dispositif INRatio, cliquez-ici
Réponses à quelques questions adressées sur automesure.com
Puis-je mesurer moi- même mon INR ?
Oui, mais attention il serait totalement déraisonnable de le faire sans être bien d’accord avec vos médecins. C’est un geste qui doit s’apprendre et l’interprétation de votre taux d’INR est délicat. Soyez autonome à la seule condition d’avoir l’accord des médecins, il y va de votre santé , ne prenez pas de risque.
Puis-je acheter un appareil d’automesure d’INR, même si je suis un adulte ?
Oui. Toutes les pharmacies peuvent délivrer un tel appareil. Mais en France son remboursement n’est possible que pour les enfants et sur prescription d’un service spécialisé de cardiologie ou de pédiatrie. (Soit environ 300 enfants concernés en France en 2008).
Mon médecin, (mon pharmacien), n’est pas au courant de ces appareils, que puis-je faire ?
Donnez lui l’adresse du site et qu’il nous contacte par courrier électronique nous lui répondrons autant que possible.
Je possède depuis 2007 un Coagucheck que j’utilise souvent et toujours lors de mes déplacements à l’étranger. Mais les résultats de mon appareil ne sont JAMAIS en corrélation avec les résultats labo. Avez vous connaissances d’autres doléances de cette sorte et ….. quoi faire ?
Il faut distinguer deux situations : si les différences sont peu importantes et que vos résultats avec l’appareil d’automesure et avec le laboratoire restent dans la bonne zone de l’INR (proche de l’INR cible), alors il n’y pas vraiment de problème. En revanche si une des deux méthodes est en dehors, et surtout si l’INR est trop élevé (par exemple au desssus de 4 ou 5) alors soyez prudent et prenez contact avec votre médecin ou votre biologiste. Les appareils d’automesure modernes sont devenus très fiables et sont équipés de dispositifs de contrôle, mais vous pouvez demander au fabricant de contrôler le votre en cas d’éventuel dysfonctionnement. Il existe aussi des laboratoires d’analyse biologique qui disposent d’appareils mal réglés ou bien qui n’appliquent pas bien les regles de mesure. Par exemple, une fois la prise de sang faite, si le laboratoire attend trop longtemps avant de l’analyser le résultat peut- être inexact.
Je serai intéressé par un appareil pouvant mesurer mon taux INR moi-même. Pouvez-vous m’indiquer le moyen de m’en procurer un, même si c’est à l’étranger. Merci de votre aide.
Depuis juin 2008 nous vous conseillons d’acheter votre appareil en France pour des raisons de contrôle en cas de problème. Cela dit nous ne vous cachons pas que les prix devente à l’étranger (en Allemagne par exemple) sont inférieurs ; dans ce pays 18 000 appareils ont été vendus (chiffre 2008) ce qui explique leur prix inférieur. En Allemagne on compte 200 000 utilisateurs de l’automesure.
Question posé en 2001 : Selon votre site, ils existent des appareils permettant de mesurer soi même son taux du INR, appareils mais ils ne sont pas encore commercialisés en France. Est-ce que ces appareils sont fiables ? Pourquoi ils ne sont pas encore commercialisés en France ? Dans quels pays sont déjà commercialisés ?
Réponse faite en 2001. Le site automesure évoque les avantages de l’automesure car ils sont décrits dans la littérature scientifique mais nous ne sommes pas en mesure de vous communiquer les noms de marque des appareils vendus en Italie, en Belgique ou en Allemagne . Nous avons interrogé le Conseil National de L’Ordre des médecins à ce sujet et sa réponse nous nous incite à la réserve (cliquez ici pour la lire).
Pourquoi la France est-elle retard sur ce sujet ?
Nous ne sommes par certains de notre réponse, mais bien des responsables du ministère de la santé que nous avons interrogés évoque le lobby des biologistes des laboratoires privés qui ne fait rien pour avancer les choses par peur de perdre du chiffre d’affaire.
Pétition
L’association AVK control a proposé une pétition pour le remboursement de l’automesure chez les patients sous AVK (clotûre Août 2009). Pour prendre connaissance de cette initiative, visitez les site www.avkcontrol.com
Pour en savoir plus
Pour en savoir sur l’automesure de l’INR et la gestion des traitements anticoagulants visitez notre rubrique
automesure.com ©
Dr Nicolas Postel-Vinay, automesure.com et Hôpital Européen Georges Pompidou ; 75015 Paris. Avril 2009-MAJ-juillet 2016
Impédancemètre : Pèse-personne électronique capable de différencier le gras du maigre
Comment ça marche ?
Les balances classiques mesurent le poids corporel, sans distinguer la masse maigre (les os, les muscles et les viscères, les secteurs liquidiens) de la masse grasse (tissus adipeux). Or, Le poids corporel est une entité hétérogène.
Des variations de la masse grasse par rapport a la masse maigre d`un individu sont présentes dans de nombreux états, physiologiques et pathologiques. Le plus fréquent d’entre eux, l’obésité, est défini par un excès de masse grasse. A l’opposé, la malnutrition entraîne une diminution de la masse maigre et des réserves de la masse grasse. Diverses maladies d’organes sont également accompagnées de troubles du bilan hydrique. L’âge, les modifications hormonales physiologiques (puberté, grossesse, ménopause), s’accompagnent aussi de modification de la masse grasse et de la masse maigre.
La distinction entre le gras et le maigre est possible en mesurant l’impédance du corps humain. Cette technique dont le principe repose sur la mesure de la conductivité des différents tissus est désormais à la disposition du grand public : c’est l’impédancemètre.
Grâce à un courant alternatif de faible intensité de 500 à 800 micro-ampères, d’une fréquence qui passe entre les deux pieds, la mesure de la résistance (impédance) à ce courant, permet en effet d’extrapoler l’eau corporelle et donc la masse maigre, en admettant un facteur d’hydratation constant. La masse grasse est alors calculée par soustraction. Les résultats sont exprimés en pourcentage de masse grasse soit masse grasse totale (kg) divisée par le poids corporel (Kg).
Mode d’emploi
La personne monte sur la balance en plaçant ses pieds nus sur des marques (électrodes). La première précaution pour avoir un résultat interprétable est de mesurer » in vivo » le poids au centigramme pres, la taille actuelle au cm pres, et de taper sur le clavier de la calculatrice de la balance ces données ainsi que l’âge et le sexe. Toutes ces données sont nécessaires pour obtenir des résultats à partir des équations prédictives insérées dans la mémoire de la calculatrice…
L’interprétation du résultat n’est pas simple car la masse maigre est constituée d’une forte proportion d’eau (à l’intérieur comme à l’extérieur des cellules). Or celle-ci varie constamment. Ainsi, entre le soir et le matin on peut avoir la surprise de voir sa masse grasse augmenter de 2 à 5 % pendant la nuit ! Mieux vaut donc se peser dans les mêmes conditions, en sous-vêtement, vessie vide, sans bijoux, les pieds secs, à la même heure, le matin à jeun, pour limiter de telles variations.
Interprétation des résultats
Pour aider l’utilisateur à interpréter les résultats, les fabricants proposent des valeurs de référence : les fourchettes optimales pour la proportion de graisse dans le corps, en fonction du sexe, de la taille et de l’âge. Celle-ci va de 13 % à 18 % pour un homme de 20 à 29 ans, et de 18 % à 23 % pour une femme du même âge. À partir de 50 ans, elle sera de 16 % à 21 % pour un homme et de 21 % à 26 % pour une femme. Ces normes figurent dans la notice d’utilisation de l’appareil, à conserver et à consulter régulièrement. Des marques affichent ces paramètres à l’écran en chiffres ou sous forme de pictogrammes colorés. Reste à savoir ce que valent médicalement ces informations. À ce titre, les brochures fournies par les fabricants de balances ne sont guère fiables.
Inadaptées pour certaines personnes
Ces pèse-personnes ne conviennent pas pour les sportifs et culturistes qui ont une masse musculaire importante. L’utilisation de l’impédancemètre ne convient pas aux porteurs de stimulateurs cardiaques et autres implants médicaux électriques.
Les résultats peuvent être faussés chez certains publics : sujets ayant des pieds déformés, des durillons, des sujets diabétiques ou des sujets ayant une obésité sévère, les femmes enceintes, comme les personnes ayant des œdèmes, insuffisants cardiaques, insuffisants rénaux, les personnes en dialyse, souffrant d’ostéoporose, prenant des médicaments contre les troubles cardiovasculaires…Les résultats ne sont valables que chez les sujets en bonne santé.
Enfin, on s’assurera avant l’achat, de la stabilité de l’appareil, surtout pour les personnes âgées.
Choisir des appareils validés
Choisir des appareils validés par le constructeur par des mesures de masse grasse en % effectuée sous contrôle sur un certain nombre de sujets définis par leur age, leur corpulence.
Il faut savoir que les appareils professionnels utilisés en milieu hospitalier ou en cabinet médical spécialisé sont de meilleure qualité que les appareils grand public. Les appareils valides proposent une erreur totale de mesure de la masse grasse en % inférieure à 3.5 %. Il reste que les résultats sont souvent pris à défaut à l’échelon de l’individu. Ces balances impédancemètres peuvent néanmoins être utiles pour étudier la masse grasse d’un groupe de sujet ou d’une population. Il est effectivement montré que dans ces indications, la mesure de la masse grasse en % est plus exacte que celle calculée par l’indice de corpulence. Des variations de mesures sont également importantes entre les différents appareils et ne permettent pas de comparaisons de résultats entre les différents groupes étudiés avec les différents appareils.
Trop chers pour un service rendu faible
Les impédancemètres présents sur le marché différent par le design (en médecine, la beauté ne veut pas dire qualité ou utilité), la portée maximale (de 136 à 160 kg) et le nombre de mémoires (certains enregistrent les données de deux à dix utilisateurs). Certains conservent les données de la dernière pesée ou prennent en compte l’activité physique, indiquent les besoins caloriques journaliers moyens, évalués en fonction du métabolisme de base (ce dont a besoin le corps au repos) correspondant à la corpulence de l’utilisateur.
Ces perfectionnements assez inutiles ne doivent pas vous écarter du bon sens : ce n’est pas à une machine de dicter vos mesures et vos loisirs !
Reste à savoir si ces pèse-personnes assez onéreux (de 75 € à 160 €), sont indispensables à avoir chez soi. Ils aideront peut-être les sportifs obsessionnels à optimiser leur alimentation et à entretenir leur préoccupation sur leur image du corps. Mais leur utilité n’est pas démontrée pour tout public : même astreint à un régime médical, une stricte pesée à jour et heure réguliers sur une bonne balance (toujours la même) fait l’affaire. Restons simple et n’oublions pas que pour toutes les questions par rapport a son poids, un bon conseil médical vaut bien mieux qu’une idée fausse qui prend la tête.
Même pour le médecin, l’analyse de la masse grasse doit ainsi être complétée par le recueil de multiples paramètres pour ne citer que : le sexe, l’âge du sujet, l’histoire pondérale, la variation du poids sur les mois précédents, la recherche d’œdèmes, l’appréciation des apports alimentaires, l’appréciation de l’activité physique et sportive quotidienne, les antécédents médicaux, la prise de médicaments…
En définitive, il n’est pas utile d’évaluer pour sa propre valeur la masse grasse, la masse maigre. Il est au contraire, recommandé d’intégrer l’analyse de ces mesures dans la pratique d`un examen médical permettant une appréciation globale de l’état nutritionnel de l’individu.
Source : Automesure.com
Dr Jocelyne Raison, médecin nutritioniste. Janvier 2003
Comment choisit-on un lecteur glycémique ?
Il existe plusieurs sortes d’appareils.
Voici 8 critères à prendre en compte pour choisir. Le choix du matériel est important. Idéalement, ce choix devrait au mieux être réalisé par le patient lui-même, parce que c’est lui qui aura à l’utiliser de manière quotidienne et parce que le fait qu’il ait participé de manière active à la prise de décision pourrait contribuer à stimuler son utilisation. Souvent, en milieu hospitalier, on montre plusieurs appareils au patient. Lorsque le lecteur est prescrit par un médecin généraliste, celui-ci peut prescrire un lecteur, en expliquant les différents critères discutés ci-dessus, et le patient peut ensuite demander conseil au pharmacien, éventuellement demander à voir plusieurs appareils.
1°) La fiabilité. Disons tout de suite qu’à partir du moment où un lecteur est commercialisé et remboursé en France, il est passé par une procédure d’homologation qui vérifie que sa fiabilité répond à des critères bien définis. La question ne se pose donc pas; les appareils disponibles sont fiables.
2 °) Le temps de réponse. Certains lecteurs donnent le résultat en 30 secondes, d’autres en 15, certains en 5. Il ne faut pas sous-estimer ce critère car une différence entre 5 et 15 secondes est loin d’être futile : il correspond plus à un temps psychologique, celui de l’attente du résultat. Cependant, certains patients ne s’en préoccupent pas.
3°) La taille de l’appareil. Elle est variable selon les appareils disponibles, et un très petit lecteur peut être bien perçu en raison de la discrétion de son utilisation, par exemple par un adolescent. Par contre, du fait de sa petite taille, il peut être plus difficile d’utilisation pour un sujet âgé. Accessoirement, le patient peut également vouloir tenir compte de la forme de la housse qui contient l’appareil, plus ou moins petite, plus ou moins …élégante.
4°) La taille de l’écran de visualisation du résultat. Ce critère peut être à prendre en compte chez un patient ayant des troubles de la vision. Certains lecteurs ont un éclairage de l’écran d’affichage qui peut également représenter un avantage.
5°) La taille de la goutte de sang. Il y a schématiquement deux possibilités : dans un cas la goutte de sang capillaire, de l’ordre d’une fraction de microlitre, est aspirée par la bandelette ; ailleurs, il faut déposer une goutte de sang, en général plus importante, sur une zone réactive. Ici également, il faut tenir compte de la dextérité du patient.
6°) La calibration de l’appareil. Il s’agit d’un problème essentiel. Certains appareils utilisent une puce électronique qui doit être changée à chaque changement de lot de bandelettes, d’autres se calibrent par introduction d’une bandelette de calibration, d’autres nécessitent de modifier une valeur de calibration qui apparaît sur l’écran lors de la mise en marche du lecteur. En général en fait, il s’agit d’un geste simple. Il doit néanmoins être expliqué au patient qui doit avoir compris son caractère essentiel.
7°) L’entretien de l’appareil. Il doit être simple, et le patient doit en connaître les règles. La plupart des lecteurs utilisent une mesure ampérométrique, qui signifie que le sang n’est en contact qu’avec la partie de la bandelette qui l’aspire. Ailleurs, il s’agit d’une lecture réflectométrique : le sang se propage à l’intérieur de la bandelette jusqu’à une cellule qui réalise la mesure optique. Il n’y a pas de risque que le sang souille cette cellule, mais celle-ci doit rester propre. De toute façon, le lecteur doit rester propre, et, accessoirement, d’usage strictement individuel. Le patient doit également savoir qu’il faut vérifier de temps en temps la fiabilité du lecteur au moyen de solutions de contrôle.
8°) Les possibilités logicielles. La tendance actuelle est au développement de lecteurs qui deviennent intelligents. La plupart ont une mémoire accompagnée d’un horodatage. Ils donnent une moyenne des résultats des semaines précédentes. On peut rappeler les derniers résultats, en général plusieurs centaines. Certains lecteurs peuvent être connectés à un ordinateur qui génère des représentations graphiques, utiles pour le soignant, et pour certains patients « branchés ». Comment choisit-on un autopiqueur ?
Concernant l’autopiqueur, il est le plus souvent vendu avec le lecteur sous forme d’un kit. La plupart ont maintenant la possibilité de faire varier la force du « tir », et il faut apprendre aux patients à utiliser cette possibilité. Certains autopiqueurs ont développé un embout présentant de petits ergots qui pourraient diminuer la douleur de la piqûre. Il faut rappeler qu’un autopiqueur est d’usage strictement individuel.
>>> En 1996 la direction générale de la santé alerte sur la possibilité de transmission du virus de l’hépatite C avec des autopiqueurs de glycémie en cas d’utilisation non adaptée. Lire le bulletin officiel du ministère
Source : Automesure.com -Octobre 2013
Stylos à insuline connectés
Les stylos à insuline connectés permettent un suivi des injections d’insuline au quotidien
Un stylo à insuline qu’est-ce que c’est ?
Un stylo à insuline est un appareil qui permet d’injecter de façon simple l’insuline
sous la peau. Il en existe différents modèles. Chaque modèle de stylo utilise des cartouches d’insuline et des aiguilles qui doivent être compatibles. Depuis peu il existe des stylos connectés, c’est-à-dire de style qui capable de mémoriser et de partager en ligne (avec internet) les informations liées à son utilisation.
Un stylo à insuline connecté, pourquoi faire ?
La connexion du stylo permet de mémoriser les doses injectées et de transmettre ces informations pour les communiquer au médecin ou à l’infirmière. Compte tenu de l’action thérapeutique de l’insuline ces informations sont très importantes pour le bon traitement du diabète : en effet, l’injection de trop fortes doses d’insuline peut provoquer des accidents graves (par hypoglycémie), tandis que des doses trop faibles sont sources d’hyperglycémies donc d’un contrôle insuffisant du diabète. En d’autres termes, le stylo connecté permet au patient de conserver un journal d’injection personnel. Les informations étant automatiquement gérées, il n’y a pas de risque d’erreurs de recopiage manuel des données. On gagne en fiabilité.
Comment se présentent les stylos commercialisés par Novo Nordisk ?
Le laboratoire Novo commercialise en France depuis avril 2022 NovoPen® 6 et NovoPen Echo®. Ces stylos connectés permettent un enregistrement automatique des doses d’insuline injectées sur les 3 derniers mois. L’écran digital à l’extrémité du bouton de dose indique le nombre d’unités administrées lors de la dernière injection, ainsi que le temps écoulé depuis cette injection. La mémoire de dose enregistre l’historique des 800 dernières injections. Les utilisateurs peuvent transférer cet historique sur leur smartphone, tablette, ordinateur, ou lecteur de glycémie équipé(e) d’une application partenaire. Les solutions numériques de gestion du diabète compatibles avec les stylos connectés de Novo Nordisk permettent ainsi de visualiser, colliger et conserver les données sur la glycémie obtenues à partir des systèmes de mesure du glucose et en regard les doses d’insuline administrées par le stylo connecté.
Quelles sont leurs caractéristiques techniques des stylos NovoPen® 6 et NovoPen ?
Les stylos NovoPen® 6 et NovoPen Echo® Plus sont des dispositifs médicaux de classe IIb. Ils sont utilisés avec les cartouches d’insuline Penfill® 3 mL. Ils permettent un enregistrement automatique des doses d’insuline injectées sur les 3 derniers mois et le transfert sans fil des données du patient via la technologie NFC (Near Field Communication). Ils disposent d’une mémoire de dose indiquant la quantité injectée et le temps écoulé depuis la dernière injection. Leur durée de vie est de de 4 à 5 ans et il n’est pas besoin de batterie à remplacer ou recharger. Toutes les insulines Novo Nordisk disponibles dans une cartouche Penfill® de 3 mL peuvent être utilisées avec les stylos NovoPen® 6 et NovoPen Echo® Plus, à savoir : Actrapid®, NovoRapid®, Fiasp®, Insulatard®, Levemir®, Tresiba® (100 unités / mL) et NovoMix 30®.
Combien cela coûte-t-il ?
Les stylos NovoPen® 6 et NovoPen Echo® Plus ont un prix de vente conseillé de 43 € TTC. Ce prix correspondant au montant maximal de remboursement autorisé par l’Assurance Maladie.
Source : Automesure.com
Rédaction équipe médicale du site automesure.com –Avril 2022
Comment bien mesurer sa tension
Vous trouverez ci-dessous nos conseils pour bien mesurer vous-même votre tension artérielle.
Bien choisir son tensiomètre
Il existe 2 types d’appareils : des tensiomètres au bras et des tensiomètres au poignet.
Pour des mesures plus fiables, les médecins recommandent les appareils avec brassard au bras. De nombreux tensiomètres sont commercialisés. Depuis 2006, ils sont porteurs de la norme CE et fiables.
Il existe une liste officielle des appareils recommandés par l’Agence nationale de la sécurité du médicament et des produits de santé (voir sur internet : www.ansm.sante.fr) et une sélection de tensiomètres sur le site automesure.com (https://www.automesure.com/tensiometres-quels-sont-les-bons-appareils-pour-mesurer-sa-tension/)
Ces appareils sont faciles à trouver en pharmacie ou sur internet.
Comment bien mesurer ma tension artérielle ?
Adoptez le bon geste de mesure
• Lisez le mode d’emploi de votre tensiomètre.
• Installez l’appareil sur une table devant vous.
• Asseyez-vous, remontez votre manche.• Reposez-vous 5 minutes environ.
• Enfilez le brassard au niveau de votre bras, à environ 2 cm au-dessus de la pliure du coude le tuyau étant dirigé vers votre main.
• Placez votre bras dénudé sur la table, paume de la main vers le haut, à la hauteur de votre cœur (au niveau de votre poitrine à la hauteur de votre sein). Votre bras doit être fléchi comme sur le dessin.
• Déclenchez l’appareil pour gonfler le brassard : pendant le gonflage et le dégonflage ne bougez pas et restez détendu.
Puis mesurez votre tension plusieurs jours de suite
- 3 mesures consécutives (à 1-2 minutes d’intervalle), le matin : avant le petit déjeuner (avant de prendre ses médicaments).
- 3 mesures consécutives (à 1-2 minutes d’intervalle), le soir : avant le coucher.
- 3 jours de suite au minimum, et si possible pendant 5 à 7 jours.
Recopiez tous vos résultats
Inscrivez toutes les mesures sur la fiche de relevé d’automesure. Tous les chiffres sont nécessaires à votre médecin pour permettre une interprétation. Même si certaines mesures vous paraissent fausses ou incohérentes ne les modifiez pas.
Rapportez votre relevé d’automesure à votre médecin lors de la prochaine consultation.
COMMENT CONSERVER ET COMMUNIQUER MES RÉSULTATS ?
L’application Hy-Result génère un rapport au format PDF que vous pouvez conserver et communiquer.
Si votre tension est classée en zone orange ou rouge il est justifié de contacter son médecin en lui montrant le rapport.
Pour accéder à l’application Hy-Result voir le site dédié : www.hy-result.com
COMMENT NOTER MES RÉSULTATS ?
SYS correspond à pression artérielle systolique.
DIA correspond à pression artérielle diastolique.
PULSE correspond au rythme cardiaque : il n’est pas besoin de recopier ce chiffre.
Les chiffres lus à l’écran de votre tensiomètre doivent être recopiés à l’identique.
Par exemple, si vous lisez 118, recopiez exactement 118, mais n’écrivez pas 11,8 et n’arrondissez pas le chiffre (en écrivant 120 ou 12, par exemple).
COMMENT COMPRENDRE MES RÉSULTATS ?
Pour savoir si vous tension est bonne ou pas, utilisez l’application Hy-Result. En fonction de votre situation médicale (âge, sexe, traitement ou pas, diabète ou pas, etc) le système classera vos résultats en zones de couleur et vous donnera des conseils de conduite à tenir.
Hypertension during Pregnancy
Why monitor your blood pressure during pregnancy?
Blood pressure during pregnancy should be monitored because hypertension can affect the health of the mother and newborn infant. The main purpose of this monitoring is to prevent a complication in pregnancy known as pre-eclampsia. In its most serious form this condition can put the the life of the fetus and the mother at risk.
Is hypertension during pregnancy common?
Hypertension during pregnancy is not exceptional. It is estimated that it occurs in one in ten pregnancies (10% of cases) for first pregnancies, and less frequently (2-5% of cases) for women who have already had children. Most often (two-thirds) hypertension occurs in women who are already hypertensive. Other risk factors for preeclampsia are a first pregnancy (primiparity), twins (twin pregnancies), a personal or family history of preeclampsia, diabetes and obesity.
What is pre-eclampsia?
During pregnancy, the vascular system creates a new balance between the blood circulation of the mother and the fetus: to ensure nourishment of the fetus, the cardiac rate of the mother increases and blood pressure drops (physiological change) from early pregnancy. When this balance is disturbed, blood pressure abnormalities can lead to serious conditions, notably pre-eclampsia (formerly known as toxemia of pregnancy) which includes:
• confirmed blood pressure above 140/90 mmHg,
• protein in the urine (proteinuria) greater than 0.3g / 24h
• and in its severe forms, other abnormalities such as coagulation or liver function disorders.
What are the warning signs for pre-eclampsia? What constitutes an emergency?
Most often, pre-eclampsia is benign, but you should be able to recognize the warning signs that signal you must contact a doctor or midwife immediately. This is the case when:
• blood pressure exceeds 160/110 mm Hg.
• proteinuria exceeds 2 grams per 24 hours, sometimes accompanied by generalized edema (face, hands, lower limbs …).
• severe headaches or disturbances in vision or hearing are experienced
• epigastric pain (located at the epigastrium or right hypochondrium) is experienced
These cases require rapid specialist advice with hospital supervision.
Much more rarely, and asking for necessitating the intervention of mobile emergency services, pre-eclampsia causes:
• convulsions (their presence indicates a very serious condition, the life of the mother is at risk)
• sudden shortness of breath (which may indicate pulmonary edema)
What if I have edema?
The presence of edema (swelling of the legs, feet or hands) is common in the third trimester of pregnancy, so the presence of edema is no longer part of the definition of pre-eclampsia. In cases of edema, it is recommended not to take diuretic drugs and not to follow a salt free diet because they are likely to harm the fetus. The aggravation of oedemas, especially in the area of the face can be a sign of pre-eclampsia.
If my blood pressure rises during pregnancy what different situations can I find myself in?
Increased blood pressure during pregnancy covers widely varied situations of differing gravity and underlying mechanisms. There are four situations that should not be confused:
• 1- a preexisting condition of chronic hypertension
• 2- Added pre-eclampsia; the appearance of marked proteinuria in a previously hypertensive woman
• 3- gestational hypertension. This is unidentified hypertension which is discovered only after 20 weeks of amenorrhea (when menstruation stops).
• 4- pre-eclampsia; it is a specific disease of pregnancy that combines hypertension and proteinuria;
What blood pressure threshold defines hypertension during pregnancy?
Hypertension in pregnancy is defined by the repeated finding of a blood pressure reading above 140/90 mm Hg, when the arterial pressure is measured by the doctor, the nurse or the midwife, during consultations, in a quiet setting, away from any conversation and/or gynecological examination. As the « white coat » effect (blood pressure increased by the stress of a doctor’s presence) is often accentuated in the pregnant woman it is useful to use self-measurement or to record blood pressure readings over a 24hour period (known as MAPA)
What constitutes appropriate monitoring during a pregnancy with hypertension?
During a pregnancy with high blood pressure (present before pregnancy or discovered during it), it is necessary to:
• measure blood pressure regularly
• look for proteinuria regularly
• Perform a blood test to evaluate the impact on the liver and kidneys of hypertension, at regular intervals.
In most cases, no hospitalization is necessary, especially when proteinuria remains below 0.3 grams per day, and the woman does not experience symptoms such as unusual headaches or visual disturbances, pain or edema.
As long as the systolic pressure remains below 150 mm Hg and the diastolic below 110 mm Hg and there is no proteinuria, antihypertensive drugs are not generally given. To avoid unnecessary prescribing, the first recommended line of treatment is rest (stopping work) for hypertensive pregnant women.
Of course women who already have heart disease or kidney disease should be monitored in hospital or receive specific treatments.
I was already hypertensive before my pregnancy, can I continue my treatment during my pregnancy ?
The treatment of hypertension during pregnancy must avoid two opposing errors:
– On the one hand, excessive and inappropriate treatment: even in women who are already receiving an antihypertensive drug before pregnancy, treatment is sometimes reduced, and resumed a little later in pregnancy. An abrupt drop in, or excessively low, blood pressure can affect the fetus while overly intense treatment may be responsible for a low birth weight.
– on the other hand, withholding treatment that would prevent complications.
Previous antihypertensive medications should therefore be adapted early in pregnancy in terms of class and dosage:
– class of drugs: some antihypertensives are contraindicated during pregnancy because known to have consequences for the fetus. In particular, ACE inhibitors and sartans (angiotensin II antagonists) should be avoided. It is even recommended to avoid this type of medication in young hypertensive women who want a child to avoid having to change treatment when the pregnancy occurs. Diuretics are also not recommended for the risk of imbalance they cause the fetus. These medicines should be stopped on the advice of your doctor and if necessary an antihypertensive drug compatible with pregnancy will be prescribed.
– dosage (dosage): when the systolic blood pressure is between 150 and 160 mmHg (and diastolic remains below 110 mmHg) both options (give a drug or not) exist, it depends on the judgment of the doctor according to the person concerned (his antecedents, the presence or not of other diseases, (co-morbidities) the conditions of monitoring etc.).
When is treatment offered during pregnancy in a woman without a previous history of treatment?
Medication is used when the systolic pressure exceeds 160 mmHg and the diastolic is around 100 or 110 mmHg. This threshold exceeded, the blood pressure of the mother will be lowered gently so as not to deregulate that of the fetus.
What antihypertensive drug to avoid during pregnancy?
The choice of medicines to offer to pregnant women is precise: it is imperative to avoid those that are likely to cause malformations in the fetus (scientifically one speaks about « teratogenic risk ») or spontaneous abortions. Among them, inhibitors of the conversion enzyme (IEC) and angiotensin II antagonists are to be avoided. Diuretics are also not recommended for the risk of imbalance they cause the fetus. It would be a mistake to use them, as sometimes happens when the prescriber mistakenly thinks he can correct edema with this type of medicine.
What antihypertensive drug to use during pregnancy?
To treat hypertension during pregnancy, central antihypertensives (methydopa for example), alpha and beta-blockers and calcium channel blockers are primarily used. Follow-up continues after delivery and the treatment is adapted according to the evolution of the tension. In cases of hypertension occurring only during pregnancy, also called gestational hypertension, it is sometimes possible to stop the treatment under monitoring
When will the delivery take place?
As long as the health of the mother and the fetus is not compromised, the pregnancy can be continued until term. Delivery can be done vaginally or by caesarean section, depending on the individual context. In the most serious cases, it may be necessary to decide on early, even premature, delivery. In other words, it may be necessary to terminate the pregnancy and the use of caesarean section is the only way to interrupt the circulatory imbalance that threatens the mother’s vital prognosis.
How to monitor your blood pressure ?
The doctor and / or midwife decides how to monitor blood pressure during pregnancy. Self-measurement is a useful method that allows self-monitoring and early detection of any abnormalities. To learn how to self-measure home blood pressure, please see videos and explanations on www.hy-result.com
automesure.com ©
Rédaction Nicolas Postel-Vinay pour le site automesure.com©. Actualisation Mai 2023. Merci de citer en source le site automesure.com si vous utilisez ces éléments.
Echecs et difficultés de la santé connectée
Smartphone Med Apps et calcul des doses d’insuline : le compte n’est pas bon
Il est dans l’air du temps d’affirmer que les applications médicales pour smartphones (Med Apps) pourront aider les patients diabétiques à mieux gérer leur maladie chronique. L’offre des applications smartphones en ce sens est d’ailleurs très nombreuse. Mais la quantité n’est pas synonyme de qualité. C’est ce que démontrent des auteurs anglais (Huckval et al.) au travers d’un examen systématique des calculateurs de doses d’insuline disponibles sous forme d’applications smartphones en langue anglaise publiée dans BMC Medicine (mai 2015). Cette étude relève que sur 46 calculateurs de doses d’insuline seules 30% expliquent leur fonctionnement et notamment leur mode de calcul. La grande majorité (91%) n’a pas fait l’objet d’une validation et plus de la moitié utilisaient une terminologie ambiguë. Selon ces auteurs, la majorité de ces calculateurs disponibles sous forme d’applications smartphones n’apporte aucune protection aux patients et peut même activement contribuer à l’administration de doses inappropriées voire même erronées d’insuline. Il peut s’ensuivre des surdosages catastrophiques (c’est le terme même des auteurs) ou alors des effets néfastes plus insidieux résultant d’un contrôle sub optimal de la glycémie. Les auteurs concluent que les professionnels de santé ne devraient pas recommander ces applications sans disposer de validation.
MC Med. 2015 May 6;13(1):106. doi: 10.1186/s12916-015-0314-7.
Smartphone apps for calculating insulin dose: a systematic assessment.
Huckvale K1, Adomaviciute S2, Prieto JT3, Leow MK4,5,6, Car J7,8.
Pour en savoir plus :http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/?term=smartphone+apps+calculating+insulin
Automesure.com © – Rédaction Dr Nicolas Postel-Vinay juin 2015
Surveiller sa tension pendant la grossesse : pourquoi et comment ?
Pourquoi surveiller sa tension pendant la grossesse ?
La pression artérielle de la femme enceinte doit être surveillée car l’hypertension survenant pendant une grossesse peut avoir des conséquences sur la santé de la mère et du nouveau-né. Le principal but de cette surveillance est de dépister une complication de la grossesse appelée pré-éclampsie. Dans les cas les plus sérieux, la vie du fœtus et celle de la mère peuvent être menacées.
L’hypertension pendant la grossesse est-elle fréquente ?
L’hypertension pendant la grossesse n’est pas exceptionnelle. On estime qu’elle survient dans une grossesse sur dix (10 % des cas) pour les premières grossesses, et moins fréquemment (2 à 5 % des cas) pour les femmes ayants déjà eu des enfants. Le plus souvent (deux tiers cas) il s’agit d’une hypertension survenant chez des femmes déjà hypertendues. La première grossesse (primiparité), les jumeaux (grossesses gémellaires), les antécédents personnels ou familiaux de pré-éclampsie, le diabète et l’obésité sont autant de facteurs de risque de prééclampsie.
Qu’est-ce la pré-éclampsie ?
Durant la grossesse, il se crée un nouvel équilibre entre la circulation de la mère et celle du fœtus : pour assurer l’alimentation du fœtus, le débit cardiaque de la mère augmente tandis que la pression artérielle baisse de façon naturelle (physiologique) dès le début de grossesse. Lorsque l’équilibre est rompu, les anomalies de pression peuvent se solder par des accidents graves, notamment la pré-éclampsie (autrefois appelée toxémie gravidique) qui comprend :
- une hypertension artérielle confirmée au-delà de 140/90 mm Hg,
- un dosage des protéines dans les urines (protéinurie) supérieur à 0,3g/24h
- et dans les formes sévères d’autres anomalies (comme des troubles de la coagulation ou de la fonction hépatique).
Quels sont les signes d’alerte de pré-éclampsie ? Quand est-ce une urgence ?
Le plus souvent les pré-éclampsies sont bénignes, mais il faut savoir repérer les signes d’alerte qui doivent faire contacter rapidement un médecin ou une sage- femme. C’est le cas lorsque :
- a pression artérielle dépasse 160/110 mm Hg.
- la protéinurie dépasse 2 grammes par 24h, parfois accompagnée d’œdèmes généralisés (visage, mains, membres inférieurs…).
- des forts maux de tête ou des troubles de la vision ou de l’audition.
- des douleurs épigastriques (situées à l’épigastre ou à l’hypochondre droit)
Ces cas nécessitent un avis spécialisé rapide avec surveillance en milieu hospitalier.
Beaucoup plus rarement et demandant l’intervention des services mobiles d’urgence, la pré-éclampsie provoque :
- des convulsions (leur présence signale un état très grave, la vie de la mère est en jeu)
- un essoufflement survenu brutalement (qui peut signaler un œdème pulmonaire)
Ces cas nécessitent un avis spécialisé rapide avec surveillance en milieu hospitalier.
Et si j’ai des œdèmes ?
La présence d’œdèmes (gonflement des jambes, pieds ou mains) est fréquente au troisième trimestre de grossesse ;c’est pourquoi la présence d’oedèmes ne fait plus partie de la définition de la pré-éclampsie. En cas d’œdèmes, il est recommandé de ne pas prendre de médicaments diurétiques et de ne pas suivre un régime sans sel car ils sont susceptibles de nuire au fœtus. L’aggravation des oedèmes, notamment au niveau du visage peut être un signe de pré-éclampsie.
Si ma tension s’élève pendant la grossesse dans quelles différentes situations puis-je me trouver ?
Les chiffres augmentés de pression artérielle durant la grossesse recouvrent des situations de gravité et de mécanismes très différents. Il existe quatre situations à ne pas confondre :
- 1- l’hypertension chronique préexistante à la grossesse
- 2- la pré-éclampsie surajoutée ; c’est l’apparition d’une protéinurie importante chez une femme précédemment hypertendue
- 3- l’hypertension gestationnelle, appelé encore hypertension gravidique ; c’est une hypertension non connue jusqu’alors et qui est découverte après 20 semaines d’aménorrhée (arrêt des règles).
- 4- la pré-éclampsie ; c’est une maladie spécifique de la grossesse qui associe hypertension et protéinurie ;
À partir de quel niveau de tension on parle d’hypertension durant la grossesse ?
L’hypertension de la grossesse est définie par le constat – à plusieurs reprises – d’une pression artérielle au-delà de 140/90 mm Hg, quand la pression artérielle est mesurée par le médecin, l’infirmière ou la sage-femme, lors des consultations, au calme, en position assise à distance de toute conversation et de l’examen gynécologique. Comme l’effet « blouse blanche » (une tension augmentée par la stress de la présence du médecin, voir explications sur automesure.com) est souvent accru chez la femme enceinte, il est utile d’avoir recours à l’automesure de la tension ou un enregistrement de la tension sur 24 heures (appelé MAPA).
Quelle surveillance lors d’une grossesse avec hypertension ?
Lors d’une grossesse avec hypertension artérielle (présente avant la grossesse ou de découverte pendant celle-ci), il est nécessaire de :
- mesurer la tension artérielle régulièrement
- rechercher la protéinurie régulièrement
- réaliser un bilan sanguin pour évaluer le retentissement sur le foie et sur les reins de l’hypertension à intervalle régulier.
Le plus souvent aucune hospitalisation n’est nécessaire, notamment lorsque la protéinurie reste inférieure à 0,3 gramme par jour et que la femme ne ressent pas de symptômes tels que les maux de tête inhabituels ou des troubles de la vue, des douleurs ou des oedèmes.
Tant que la pression systolique reste au dessous de 150 mm Hg et la diastolique dessous de 110 mm Hg et qu’il n’y a pas de protéinurie, on ne donne généralement pas encore de médicaments antihypertenseurs. Pour éviter les excès de prise en charge, on préconise, dans un premier temps, le repos (arrêt de travail) aux femmes enceintes hypertendues.
Bien sûr des femmes qui auraient déjà par ailleurs des maladies du cœur ou des reins doivent être surveillées en milieu hospitalier ou bénéficier de traitements spécifiques.
J’étais déjà hypertendue avant ma grossesse, puis-je continuer mon traitement pendant ma grossesse ?
Le traitement de l’hypertension de la grossesse doit éviter deux erreurs opposées :
- d’une part un traitement excessif et inapproprié : il arrive même que l’on diminue le traitement des femmes qui déjà recevaient un antihypertenseur avant la grossesse, pour le reprendre un peu plus tard dans la grossesse. Une baisse trop rapide et /ou trop excessive de la tension artérielle peut nuire au fœtus ; un traitement trop intense peut être responsable d’un petit poids à la naissance.
- de l’autre l’absence d’un traitement qui permet de prévenir des complications.
Les médicaments antihypertenseurs antérieurs doivent donc être adaptés en début de grossesse en termes de classe et de dosage :
- classe de médicaments : certains antihypertenseurs sont contre-indiqués pendant la grossesse car connus pour avoir des conséquences pour le fœtus. Notamment, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et les sartans (antagonistes de l’angiotensine II) sont à proscrire. Il est même recommandé d’éviter ce type de médicaments chez les jeunes femmes hypertendues qui désirent un enfant pour ne pas avoir à changer de traitement lorsque la grossesse survient. Les diurétiques sont également déconseillés pour le risque de déséquilibre qu’ils font courir au fœtus. Ces médicaments doivent être arrêtés sur l’avis de votre médecin et si nécessaire un médicament antihypertenseur compatible avec la grossesse vous sera prescrit.
- posologie (dosage) : lorsque la pression artérielle systolique se situe entre 150 et 160 mm Hg (et que la diastolique reste au-dessous de 110 mm Hg) les deux options (donner un médicament ou pas) existent, tout dépend du jugement du médecin en fonction de la personne concernée (ses antécédents, la présence ou pas d’autres maladies, les conditions de surveillance, etc..).
À partir de quand un traitement est proposé pendant la grossesse chez une femme sans traitement antérieur ?
La prise de médicaments intervient lorsque la pression systolique dépasse 160 mm Hg et la diastolique avoisine les 100 ou 110 mm Hg. Ce seuil dépassé, la pression artérielle de la mère sera abaissée en douceur afin de ne pas perturber celle du fœtus.
Quel médicament antihypertenseur éviter pendant la grossesse ?
Le choix des médicaments à proposer aux femmes enceintes est précis : il faut éviter ceux qui sont susceptibles de provoquer des malformations du développement du fœtus (scientifiquement on parle de « risque tératogène ») ou des avortements. Parmi eux, les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC) et les sartans (antagonistes de l’angiotensine II) sont à proscrire. Les diurétiques sont également déconseillés pour le risque de déséquilibre qu’ils font courir au fœtus. Cela serait une erreur de les utiliser ce qui arrive parfois lorsque le prescripteur pense à tort pouvoir corriger les oedèmes avec ce type de médicament.
Quel médicament antihypertenseur utiliser pendant la grossesse ?
Pour traiter l’hypertension pendant la grossesse, on privilégie donc en première intention les antihypertenseurs centraux (Aldomet® par exemple), les alpha et bêta-bloquants et les inhibiteurs calciques. Le suivi se poursuit après l’accouchement et le traitement sera adapté suivant l’évolution de la tension. En cas d’hypertension survenue seulement pendant la grossesse on parle d’hypertension gestationnelle) il est parfois possible d’arrêter le traitement sous surveillance.
Quand aura lieu l’accouchement ?
Tant que la santé de la mère et du fœtus n’est pas compromise, la grossesse peut être poursuivie jusqu’au terme. L’accouchement peut avoir lieu par voie basse ou par césarienne, cela dépend du contexte individuel. Dans les cas les plus graves, il peut être nécessaire de décider de la naissance et cela parfois à un terme prématuré. En d’autres termes, il peut être nécessaire d’interrompre la grossesse et selon le terme de recourir à une césarienne, seul moyen d’interrompre le déséquilibre circulatoire qui menace le pronostic vital de la mère.
Comment surveiller sa tension ?
C’est le médecin et/ou la sage- femme qui décident du mode de surveillance de la tension durant la grossesse. L’automesure tensionnelle est une méthode utile qui permet de se surveiller soi-même sa tension et de dépister précocement une anomalie. Pour apprendre les modalités de l’automesure tensionnelle à domicile faire, voir les vidéos et les explications sur automesure.com