souffle
Oxymètres de pouls
On trouve à la vente sur internet des oxymètres de pouls bon marché et des échanges sur l’utilité de ces appareils pour un usage par des non médecins.
Qu’en penser ?
Un oxymètre de pouls connecté pour les asthmatiques ? Non merci

Les oxymètres de pouls sont en vente libre. Certains sont connectés et des publicités en vantent l’utilité pour la surveillance des crises d’asthme. Ce n’est pas probablement une bonne idée car ils manquent de fiabilité dans cette indication. Une crise d’asthme grave peut mettre un patient en danger avant que la saturométrie en oxygène ne baisse. Au total, l’équipe médicale d’automesure.com déconseille l’utilisation des oxymètres de pouls pour l’autosurveillance de l’asthme.
Pour en en savoir plus voir notre article paru dans Info Respiration Accès à l’article
Comment et pourquoi acheter un oxymètre de pouls ?
Lire l’article Info Respiration N° 109 juin 2012
Oxymètres de pouls: secouristes et patients s’emparent du sujet sur les forums Internet
Lire l’article Info Respiration N° 109 juin 2012
automesure.com ©
actualisation janvier 2016
Résultats des opérations « mesure du souffle »
Capital Souffle : résultats d’une campagne de sensibilisation à la mesure du souffle menée en France en 2005
Presse Med. 2007; 36: 824–31 © 2007 Elsevier Masson SAS
Que comprennent les internautes: une enquête automesure.com
(Info Respiration n°81 octobre 2007 )
Premiers résultats de l’opération Capital Souffle
(Info Respiration n°72 mars 2006 )
Opération souffle à Bourges : démarrage réussi
(Info Respiration n°66 mars 2005 )
Rubrique réalisée sous la direction du Professeur Bruno Housset.Chef du service de pneumologie, hôpital intercommunal de Créteil, 40, avenue de Verdun, 94010 Créteil Cedex 01. automesure.com® – Actualisation octobre 2013 – Rédaction :automesure.com® Dr Anne-Laurence Le Faou (hôpital européen Georges Pompidou, 75015 Paris). Dr Nicolas Postel-Vinay (faculté de médecine Broussais Hôtel-Dieu, Paris VI).
Souffle – utilisation des minispiromètres électroniques pour la détection de la BPCO : quel seuil proposer ?
Les meilleures modalités de détection de la BPCO par les non-pneumologues en 2013 donnent encore et toujours lieu à des débats animés. Des stratégies basées sur les facteurs de risque, les symptômes, la mini-spirométrie ou la spirométrie, isolées ou associées, ont fait l’objet de multiples travaux avec des résultats variables.
La mesure du rapport VEMS/VEM6 par minispirométrie (Piko-6®, Néo-6®, BPCO-6®) a notamment été préconisée par certains. La fiabilité technique de ces dispositifs est bien établie, mais une limite notable à leur utilisation est la nécessité de manœuvres expiratoires de bonne qualité, faisant intervenir une composante humaine par essence moins robuste : ainsi, plusieurs études dont certaines en France ont montré un taux élevé de mesures incorrectes, allant jusqu’à dépasser 50 %. En cause, un manque de formation, d’expérience et de pratique de la part des professionnels sollicités.
Quoi qu’il en soit, se pose aussi la question du seuil « d’alerte » du rapport VEMS/VEM6 à prendre en compte pour déclencher le recours à une « vraie » spirométrie de confirmation diagnostique.
Une étude Canadienne, COLD (Canadian Obstructive Lung Disease study) a voulu répondre à cette question en étudiant les spirométries de 2 911 sujets de plus de 40 ans. Les caractéristiques diagnostiques du rapport VEMS/VEM6 ont été étudiées en prenant deux références : le VEMS/CVF < 0,70 (seuil fixe) et < limite inférieur de la normale (LIN). Le meilleur seuil fixe de VEMS/VEM6 pour détecter un VEMS/CVF<0,70 est de 0,77, avec une sensibilité de 94,3 % et une spécificité de 87 %. Lorsque la référence est le VEMS/CVF < LIN, le meilleur seuil fixe de VEMS/VEM6 est 0,75, avec une sensibilité de 91,4 % et une spécificité de 91,6 %.
Des résultats importants pour tous ceux qui voudraient promouvoir l’utilisation de ces outils en première ligne des stratégies de détection de la BPCO.
Automesure© – 2013 Nicolas Roche, d’après la communication au congrès de l’American Thoracic Society (Philadelphie Mai 2013) de W.C. Tan et al. What is the optimal fixed cut-off for FEV1/FEV6 as alternative to FEV1/FVC for detection of airflow obstruction ? Results from the Canadian Obstructive Lung Disease (COLD) Study. Am J Respir Crit Care Med 187 ; 2013 : A2833. Session B45 : Chronic obstructive pulmonary disease : diagnosis and evaluation (posters).
Mesurer vous-même votre souffle
À domicile avec un débimètre de pointe
Les débitmètres de pointe (appelés aussi peak flow) sont de petits appareils servant à mesurer le souffle. Ils sont portatifs et simples d’utilisation. Dans la plupart des cas, la mesure du souffle est effectuée par les sujets asthmatiques (enfants et adultes) ou par les malades souffrant d’insuffisance respiratoire (complication de la bronchite chronique, par exemple).
Les débitmètres comportent une extrémité dans laquelle on souffle par la bouche (embout buccal) comme dans une trompette.
Avec les débitmètres de pointe classique, la force du souffle déplace un curseur. On mesure ce déplacement qui, comme nous vous l’expliquerons plus en détails ailleurs, correspond au débit maximal enregistré lors d’une manœuvre expiratoire forcée. Avec les débitmètres de pointe électroniques, le résultat de la mesure apparaît sur un écran.
Pourquoi mesurer son souffle ? Quand utiliser un débitmètre ? Comment souffler dans l’appareil ? Avec qui apprendre à se servir d’un débitmètre ? Quel appareil acheter ?
Ce dossier va répondre à toutes vos questions. Avant cela, sachez que le souffle se mesure aussi au cabinet du médecin, avec un spiromètre.
Les spiromètres sont des appareils plus complexes que les débitmètres de pointe. Ils sont utilisés au cabinet médical, notamment chez le pneumologue ou dans les services hospitaliers de pneumologie. Les spiromètres sont destinés à l’usage professionnel. Ce sont essentiellement des appareils d’installation fixe (volumineux et relativement coûteux, ils restent localisés chez le médecin). Notons que des spiromètres portatifs ont été récemment développés : ils font l’objet d’évaluation chez certains patients, devant pratiquer à domicile des mesures répétées quotidiennement (c’est le cas, par exemple, des malades transplantés pulmonaires).
Automesure© – Rubrique réalisée sous la direction du Professeur Bruno Housset Chef du service de pneumologie, hôpital intercommunal de Créteil, 40, avenue de Verdun, 94010 Créteil Cedex 01 juillet 2001
Mesurer son souffle
Pourquoi mesurer son souffle quand on est fumeur ?
Le simple fait de fumer est un motif suffisant pour vous inquiéter de votre souffle. E, effet le tabac abîme fortement le système respiratoire, bouche les bronches, favorise les infections du poumon et le cancer.
Même si vous ne vous plaignez d’aucun trouble, vous avez peut-être déjà une atteinte de vos poumons. Tout fumeur qui tousse et crache souffre déjà d’une maladie appelée BronchoPneumopathie Chronique Obstructive, ou BPCO. Cette bronchite entraîne un handicap majeur et raccourcit l’espérance de vie.
L’essoufflement est le signe d’une atteinte respiratoire liée au tabac déjà avancée. Cependant, la sensation de manque de souffle peut passer inaperçue. C’est le cas si vous vous adaptez aux limitations de vos capacités (par exemple en évitant de prendre des escaliers) ou si vous pensez que votre essouflement est normal en l’attribuant à tort à d’autres facteurs (« c’est l’âge », « je prend du poids », « je n’ai plus le temps de faire du sport »).
Si vous fumez, posez-vous la question de savoir si vous n’êtes pas essoufflé en raison de la toxicité du tabac. N’hésitez pas à demander à votre médecin si une mesure de votre souffle (appelée « spirométrie », ou « exploration fonctionnelle respiratoire ») peut vous être utile.
Comment ? Qu’appelle t-on spirométrie ?
Le volume d’air déplacé à chaque respiration normale est appelé « volume courant. »
Le volume qui reste dans les poumons à la fin d’une expiration est appelé « volume résiduel ». La différence entre « gonflé à fond » et « vidé à fond » est la capacité vitale (en abrégée « CV »).
Qu’est ce que le VEMS ?
La quantité d’air qui sort des poumons pendant la première seconde de l’expiration forcée s’appelle le « volume expiré maximal en une seconde », (en abrégé VEMS).
Si le rapport du VEMS et de la CV, (VEMS/CV), est inférieur à 75%, on en déduit qu’il y a une obstruction des bronches, et donc BPCO dans le cas d’un fumeur. Plus le VEMS est diminué, plus la BPCO est sévère.
Qu’est-ce que la courbe débit-volume ?
En mesurant votre souffle, votre médecin étudiera également ce que l’on appelle la courbe débit-volume. Au lieu de représenter les changements de volume pulmonaire en fonction du temps on représente le débit inspiratoire ou expiratoire (la force de l’inspiration ou de l’expiration) en fonction du volume pulmonaire. Plus le poumon est gonflé, plus l’on est capable de souffler fort. Plus on a vidé d’air, moins on est fort pour continuer à en vider (on éteint plus de bougies au début du souffle sur le gâteau qu’à la fin). Le débit expiratoire diminue donc avec la diminution du volume pulmonaire, la courbe dessinant, normalement, un triangle.
En cas de BPCO, l’effort expiratoire va écraser les bronches malades et diminuer le débit expiratoire pour un volume donné. Au début, ceci ne se voit que pour les volumes pulmonaires les plus bas, puis pour des volumes de plus en plus élevés. Le triangle se creuse. En superposant la courbe normale attendue et la courbe réelle, on peut avoir une visualisation schématique de l’importance de la perte de fonction respiratoire.
Quelles anomalies du souffle sont recherchées ?
Pour dépister une BPCO, on étudie le rapport entre le volume maximal expiré en une seconde (VEMS) et le volume total qu’il est possible de déplacer, la capacité vitale (en abrégé « CV »). Ce rapport, VEMS/CV, doit normalement être supérieur à 75%.
On peut, pour simplifier remplacer la capacité vitale par la mesure du volume maximal expiré en 6 secondes (en abrégé VEM6). Le rapport VEMS/VEM6 doit normalement être supérieur à 80%.
Mesurer seul ou avec votre médecin ?
Il est possible de mesurer son souffle seul (c’est notamment utile pour se surveiller lorsque l’on est asthmatique), mais il faut voir son médecin pour dépister une BPCO. Le généraliste peut effectuer une première mesure avec un spiromètre miniaturisé pour dépister une anomalie. A lui de juger ensuite si une mesure plus complète est nécessaire ou pas. Si oui, il vous adressera chez un spécialiste (pneumologue).
Avec quels appareils
Les appareils de mesure du souffle sont nombreux et plus ou moins performants. Il existe deux principales familles d’appareil, les « spiromètres » et les « pléthysmographes ». Il existe aussi des spiromètres électroniques miniaturisés dont l’utilisation est simplifiée. Ces derniers permettent un dépistage de la BPCO, par exemple au travers de la mesure du rapport VEMS/VEM6, mais en cas d’anomalie, une vérification est nécessaire au moyen d’un appareil plus performant.
Automesure© – Rédaction : Professeur Thomas Similowski. Service de Pneumologie, Groupe Hospitalier Pitié-Salpêtrière, Paris. Docteur Nicolas Postel-Vinay, service de santé publique, Hôpital Européen Georges Pompidou, Paris.
Novembre 2004 Texte rédigé d’après le livre « Souffle et tabac : comment lutter contre la BPCO » Thomas Similowski, Nicolas Roche, Jean-Philippe Derenne. Editions John Libbey. automesure.com® : mise en ligne Novembre 2004, revu en 2011
Infos Patients et souffle
Le souffle se mesure dans le but de mieux connaître l’état des poumons et de la respiration. À domicile, vous pouvez mesurer vous-même votre souffle avec un petit appareil appelé débitmètre de pointe. Chez le médecin (cabinet médical, hôpital) on peut mesurer le souffle avec des appareils plus précis appelés spiromètres. Dans certains cas les généralistes utilisent aussi les débitmètres de pointe.
Comment mesurer soi-même son souffle ?
Je suis fumeur dois-je mesurer mon souffle ?
Comme l’indique les paquets de cigarettes, le tabac nuit gravement à la santé. Parmi les nombreuses maladies provoquées par le tabac, figure la bronchite chronique, maladie qui peut conduire à une insuffisance respiratoire. On devient de plus en plus souvent essoufflé au moindre effort. Dans les formes graves, le poumon ne peut plus utiliser l’oxygène de l’air.
Parmi dix fumeurs, huit à neuf vont souffrir de bronchite chronique : ils vont tousser et cracher en particulier le matin. Parmi dix fumeurs, deux à trois vont devenir insuffisants respiratoires et donc souffrir d’une maladie invalidante qui est l’une des premières causes de décès. Si vous êtes fumeurs, il se peut que votre souffle soit déjà altéré sans même que vous le sachiez car l’installation de l’insuffisance respiratoire est progressive et insidieuse. La mesure du souffle avec un débit-mètre de pointe peut dépister cette anomalie. Un test anormal est sûrement le signe d’une atteinte des voies aériennes. Mais un test normal ne permet pas à coup sur d’éliminer une atteinte débutante. Parlez en à votre médecin.
Attention, même si votre souffle s’avère normal, il est essentiel pour préserver votre santé que vous cessiez de fumer. En effet le tabac, sous forme de cigarettes, de pipes ou de cigares, provoque des cancers, abîme le cœur et les artères.
Fumeur, mesurez votre souffle pour dépister une bronchite chronique, (>>>plus de détails)
Si vous êtes fumeur, vous pouvez mesurer votre dépendance au tabac sur ce site. Voyez notre rubrique < Test de Fagerstrom (dépendance à la nicotine) >.
Je suis asthmatique, pourquoi mesurer mon souffle ?
( rubrique en cours de rédaction)
Informations scientifiques sur les débitmètres de pointe
( rubrique en cours de rédaction)