Informations pour les professionnels de santé , traitement anticoagulant, INR
Mettre en place l’automesure de l’INR dans les établissement d’hébergement pour les personnes âgées dépendantes (EHPAD) est faisable
Dans l’état actuel de la réglementation (Septembre 2012) les professionnels de santé (infirmières et médecins) exerçant au sein des EHPAD ne sont pas autorisés à pratiquer la mesure de l’INR pour assister les personnes traitées par médicaments anticoagulants. Une superbe thèse de doctorat en médecine vient pourtant de montrer que les arguments pour mettre en place l’automesure de l’INR dans les EHPAD sont très nombreux et solides.
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Quand Internet aide à gérer les AVK
Warfarindosing.org, site Internet gratuit en anglais, destiné aux professionnels de santé, c’est un bon exemple des nouvelles potentialités du Web : proposer aux médecins de suivre une conduite pharmacologique fondée sur des algorithmes, et aux patients d’évaluer leur connaissance avec un didacticiel.
> Lire l’article Info Respiration N°103-Juin 2011
The Home INR Study : L’automesure de l’INR au domicile est faisable à grande échelle.
Une étude américaine, publiée en octobre 2010 dans The New England Journal of Medicine démontre que l’automesure de l’INR est comparable au suivi de référence en clinique d’anticoagulant.
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Développons l’éducation à l’autosurveillance de l’INR
La gravité des accidents hémorragiques liés aux antivitamines K (AVK) à l’origine du plus fort taux d’incidence d’hospitalisation pour effets indésirables a conduit la Haute Autorité de Santé (HAS) à se pencher sur l’intérêt du remboursement des dispositifs d’automesure. Dans un rapport de 107 pages daté de décembre 2008, et publié en Février 2009, l’HAS conclu par la négative. Pourquoi ? Surtout pour un problème d’accès à l’éducation au geste d’automesure, la crainte étant qu’un mauvais usage des dispositifs d’automesure soit dangereux. L’argument est recevable, mais voici depuis 2001 que le site automesure.com a ouvert une rubrique à ce sujet ; autant dire que les choses n’ont vont pas vite.
Le document de l’HAS est très utile et complet pour tous ceux qui s’intéressent à cette question. Nous en conseillons la lecture. Nous voulons ici mettre en avant cette phrase qui concerne en France 900 000 patients : « En conclusion, le groupe de travail est favorable au développement des dispositifs d’autosurveillance de l’INR chez l’ensemble des patients traits par AVK pendant plus d’un an en France, avec la mise en place d’un programme d’éducation thérapeutique ».
> Pour lire le rapport voir le site de l’HAS
Réduire les risques des anticoagulants oraux
Les anticoagulants oraux sont une importante cause d’accidents iatrogènes (2 à 5 % d’hémorragies graves par année de traitement. Première cause d’hospitalisation pour effet iatrogènique). Dans un éditorial paru dans La Revue du Praticien – médecine générale (19 novembre 2001) le Professeur Jean-Noël Fiessinger expose les mesures envisagées pour réduire ses risques, parmi celles-ci, l’automesure de l’INR.
> Lire l’éditorial [Rev Prat MG (Paris) 2001 ; 554 :1971].
Bibliographie sur l’automesure de l’INR
1°– Pour en savoir plus : articles scientifiques sur l’automesure de l’INR.
Lisez les articles accessibles depuis la bibliothèque nord américaine du NIH, (National Health Institute) via PubMed.
2° – Traitement anticoagulant et éducation du patient : une nécessité. Article de Philippe de Moerloose et de Bernard Boneu (STV 1999 ; 11:647-52).
Pour qu’un traitement anticoagulant soit bien conduit et que le patient suive son traitement, il faut qu’il puisse bénéficier d’un programme d’éducation. La pratique des traitements ambulatoires et le développement des techniques d’autocontrôle rendent cette éducation encore plus nécessaire. L’enseignement devra être structuré et documenté, défini quant à ses objectifs et évalué. L’enseignement est au mieux dispensé par des équipes interdisciplinaires telles qu’elles existent au sein des cliniques d’anticoagulation. À une époque où les ressources sont limitées, il importe de convaincre les autorités de la nécessité de telles structures qui permettent de diminuer les complications hémorragiques et/ou thrombotiques et, ainsi, les coûts de la santé. Mots clés traitement anticoagulant, héparine de bas poids moléculaire, antivitamine K, éducation.
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