Ma consultation chez le médecin pour trouble du rythme

Quels sont les symptômes de la fibrillation auriculaire ?

Une personne souffrant de fibrillation auriculaire est souvent victime de crises de palpitations qui peuvent durer jusqu’à plusieurs heures, ou qui peuvent même être permanentes. La fibrillation auriculaire peut également s’accompagner de sensations d’angoisse, d’oppression, de fatigue et d’essoufflement.

Une fibrillation auriculaire entraine t-elle toujours des symptômes ?

Non pas toujours. Dans 15 à 35 % des cas la fibrillation auriculaire ne provoque aucun signe, on dit qu’elle est asymptomatique.  Le risque de faire des caillots, et donc des AVC, existe quand même.

Je ressens de temps à autre des palpitations mais elles ne surviennent pas quand je suis chez le médecin. Que puis je faire ?

Les manifestations de la fibrillation auriculaire évoluent avec le temps. On peut ressentir des palpitations avec des périodes de crises, et à d’autres moments non. On ressent souvent le passage d’un rythme régulier à un rythme irrégulier. Quand la fibrillation devient permanente elle peut devenir asymptomatique (on ne ressent rien). Les tracés ECG permettent de préciser le problème. Au moment de la consultation le tracé ECG peut être normal et ne pas visualiser le problème. Il faut donc faire des enregistrements au domicile et dans la vie courante, notamment aux moments où l’on ressent les palpitations.

Puis je me soigner moi même en fonction des résultats de mon ECG ?

Non. Pratiquer soi même un ECG, tout comme mesurer soi même sa tension artérielle est une bonne chose, mais les résultats de mesure doivent être montrés au médecin. Lui seul peut faire l’analyse définitive de tracé et choisir – ou pas – un traitement. Que puis-je faire pour prévenir la fibrillation auriculaire ? Le facteur de risque le plus important pour des troubles de rythme est l’âge, qu’on ne peut évidemment pas changer. Par contre, un style de vie sain peut diminuer le risque de développement des troubles de rythme comme la fibrillation auriculaire. Il faut éviter les facteurs qui peuvent favoriser la maladie tels que l’alcool et tabac (tous les deux des stimulants qui font battre le cœur plus vite). La prévention doit inclure une activité physique régulière (trois séances par semaine par exemple) et une bonne hygiène alimentaire pour éviter le développement du surpoids ou de l’obésité. De plus, il est important de dépister et traiter l’hypertension artérielle. Pour cette dernière l’automesure de la tension a démontré son utilité.


Rédaction : Dr Nicolas Postel-Vinay et Dr Antoine Chedid (cardiologue), Hôpital européen Georges Pompidou, Paris. Mars 2018